La sécheresse et ses impacts sur la filière laitière et fromagère.

La sécheresse et ses impacts sur la filière laitière et fromagère.

La sécheresse et ses impacts sur la filière laitière et fromagère.

A la fin de l’été 2022, les 2 Savoie était toujours en état d’alerte sécheresse. Début septembre, un certain nombre de communes étaient toujours privées d’eau potable, et 93 départements sur 96 en alerte sécheresse. Les conséquences sont importantes, en particulier pour le monde agricole. Il est difficile d’établir un bilan définitif mais les effets sur la production laitière et fromagère en montagne sont déjà visibles.

L’agriculture de montagne a subi de plein fouet la sécheresse, obligeant les éleveurs à quitter prématurément les alpages.  Les vagues de chaleur qui ont touché la France durant l’été ont chamboulé toute la filière laitière.

Le manque de fourrage pose également problème en plaine, où certains agriculteurs n’ont pas eu d’autre choix que d’entamer leurs réserves de foin.

L’exemple des Bauges est à l’image des autres massifs. L’AOP Tome des Bauges impose au moins 120 jours de pâturage complet en période estivale. Un chiffre qui varie un peu selon les AOP mais qui induit les mêmes craintes : comment protéger les AOP en période de sécheresse.

Face à cette situation exceptionnelle, les fromages alpins se sont organisés et ont obtenu une dérogation pour les fourrages. Et le 16 septembre, en raison des conséquences de la sécheresse, l’INAO (l’Institut national de l’origine et de la qualité) a assoupli le cahier des charges des éleveurs et producteurs de Beaufort, Tome des Bauges, Abondance, Reblochon, Tomme de Savoie, Emmental de Savoie et Raclette de Savoie.

Concrètement, ils peuvent acheter du fourrage qui vient d’autres départements (comme l’Isère ou la Drôme), tout en respectant une certaine quantité (pas plus de 15 % dans l’alimentation des vaches laitières) et en les privilégiant pour l’alimentation des génisses. Un soulagement pour la filière fromages de Savoie et Haute-Savoie, même si cette dérogation reste temporaire. Pour rappel : pour obtenir les labels de qualité (AOP, IGP etc), les éleveurs savoyards doivent absolument garantir l’affouragement local de leur troupeau.

En conclusion, si les cahiers des charges ont été légèrement assouplis en accord avec l’INAO afin de permettre aux producteurs laitiers de subvenir aux besoins de leur troupeau, les fromages de Savoie conserveront le goût et la texture que nous leur connaissons.


Catherine Claude – Axiuba Communication
Crédits Photos : Lénaic MAUDUIT

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